Jeune, François vivait avec sa mère monoparentale. Elle était d’une douceur extrême. Tellement douce et gentille, qu’il n’osait jamais la contredire ou lui dire non. Et quand il lui arrivait de la faire, il se sentait terriblement coupable.
Lorsque François est venu me consulter, il désirait donc vivre une relation amoureuse où le respect et la douceur prédomineraient. Cependant, malgré tous ses efforts, il n’y arrivait pas. La douceur des compagnes de François semblait engendrer frustration et agressivité chez lui, ce qui mettait ces compagnes sur la défensive. « Pourquoi n’y a-t-il pas de douceur dans ma vie », disait-il à mainte reprise.
En fait, il se sentait manipulé par la douceur de sa mère. François est arrivé à la conclusion que « la douceur c’est de la manipulation » et il a grandit avec cette croyance. Plus tard, dans sa vie d’adulte, lorsqu’une femme douce s’approchait de lui, la peur d’être manipulé se soulevait et François devenait agressif. Évidemment, François ne savait pas qu’il avait cette croyance, c’est ce qu’on peut appeler une croyance cachée.
Les croyances cachées étouffent souvent nos désirs les plus sincères et nous amènent parfois sur un chemin à l’opposé de nos aspirations.