Pour quelles raisons certaines croyances sont toujours activent alors que nous ne sommes plus en accord avec elles ?

 

Parce qu’une partie de nous a encore avantage à y croire…

Julie aime sa nouvelle vie. Avec les années, elle a appris à faire confiance. Elle est entourée d’amis et d’activités plutôt qu’isolée comme autrefois. Au travail, sa relation avec les autres est agréable. Mais, quand on lui a demandé d’animer une formation au bureau, la panique s’empara d’elle. Bien qu’elle connaît le sujet sur le bout de ses doigts, il lui sembla qu’elle n’avait rien à dire. Elle reconnut bien cette envie d’aller se cacher sous les couvertures… comme avant, dans le temps où elle restait seule dans son coin.

Mais où était passé cette belle confiance ? Pour l’instant, la peur d’être ridiculisée prenait toute la place et l’envahissait. Une partie d’elle venait d’être réveillée. Sans contexte, cette peur serait restée latente ou dormante. Mais ça ne veut pas dire qu’elle n’existe pas.

Sans s’en rendre compte, nous avons souvent tendance à éviter nos peurs en évitant les situations. Les peurs sont excellentes pour influencer ou même diriger nos vies. Sous ces peurs se cachent des croyances qui nous entrave et nous limite, ce qui nourrit et encourage les peurs.

Pendant que Julie croit que d’être avec les autres est nourrissant et agréable, une partie de Julie pense encore que les gens vont se moquer d’elle. Il est possible de communiquer avec une partie de soi, de répondre à ses besoins émotifs et de changer ses croyances afin de dissoudre une peur.

Paule Bergeron

Connaissez-vous l’histoire de François… et de ses croyances ?

Jeune, François vivait avec sa mère monoparentale. Elle était d’une douceur extrême. Tellement douce et gentille, qu’il n’osait jamais la contredire ou lui dire non. Et quand il lui arrivait de la faire, il se sentait terriblement coupable.

Lorsque François est venu me consulter, il désirait donc vivre une relation amoureuse où le respect et la douceur prédomineraient. Cependant, malgré tous ses efforts, il n’y arrivait pas. La douceur des compagnes de François semblait engendrer frustration et agressivité chez lui, ce qui mettait ces compagnes sur la défensive. « Pourquoi n’y a-t-il pas de douceur dans ma vie », disait-il à mainte reprise.

 

En fait, il se sentait manipulé par la douceur de sa mère. François est arrivé à la conclusion que « la douceur c’est de la manipulation » et il a grandit avec cette croyance. Plus tard, dans sa vie d’adulte, lorsqu’une femme douce s’approchait de lui, la peur d’être manipulé se soulevait et François devenait agressif. Évidemment, François ne savait pas qu’il avait cette croyance, c’est ce qu’on peut appeler une croyance cachée.

Les croyances cachées étouffent souvent nos désirs les plus sincères et nous amènent parfois sur un chemin à l’opposé de nos aspirations.

Obtenez-vous ce que vous désirez ?

 

Il y a-t-il des rêves qui depuis trop longtemps n’arrivent pas à se concrétiser ? Ce que vous désirez le plus et que vous obtenez le moins signifie tout simplement, qu’il y a une ou des résistances.

Avancer dans la vie avec nos résistances équivaut à avoir un pied sur l’accélérateur et l’autre sur le frein. Si le désir de changer est aussi important que la peur de changer, rien ne bougera, rien ne se passera. Un faux équilibre les maintient dans un statuquo. Un peu comme une balançoire à deux.

·         “ Je veux aller en Égypte mais j’ai peur de prendre l’avion. ”

·         “ Je veux avoir des enfants mais j’ai peur de ne pas être un bon parent. ”

·         “ Je veux réussir mais j’ai peur de ne pas être à la hauteur. ”

·         “ Je veux faire confiance, mais j’ai peur de me faire avoir. ”

Comment obtenir ce que l’on veut, si nous ne tenons pas comptes des résistances ?

Les résistances se cachent sous les « oui, mais ». Les résistances sont des peurs, des appréhensions, des doutes etc. Quand les peurs sont trop grandes, il devient parfois plus simple de renoncer à ce que l’on désire.

Mais quel est le prix à payer de renoncer à ce que l’on veut ?

 

 

Paule Bergeron

Le vide affectif

 

 

L’échec d’une relation provient souvent de la croyance que quelqu’un, quelque part, va venir combler notre vide affectif. L’échec peut provenir de la croyance qu’une âme sœur va guérir tous nos problèmes et satisfaire tous nos désirs. Quelle déception profonde lorsqu’on réalise soudain que l’âme sœur s’attend à recevoir la même chose de nous !

Les gens se marient en espérant que leur conjoint saura les rendre heureux. Chacun croit que l’autre va le rendre heureux. Chacun se lance la balle de la responsabilité du bonheur, tout en refusant de la garder dans ses mains, croyant que c’est l’autre qui détient la clé du bonheur. Ça vous semble irréaliste ? Si vous êtes en couple, posez-vous la question suivante ; “ Combien de fois ai-je reproché à mon partenaire de ne pas m’aimer assez ou l’ai-je critiqué parce qu’il n’était pas assez amoureux, pas assez sensuel, pas assez tendre, pas assez compréhensif, pas assez ouvert, sans même regarder si j’exprimais de l’amours, de la tendresse, de l’ouverture envers lui ? ”

Chacun veut plus d’amour de son partenaire parce qu’il en manque et s’il en manque, c’est qu’il y a quelque chose qui l’empêche d’en avoir plus. Cependant, il choisit d’accuser son partenaire de ce manque d’amour. Bien sûr, il est fort probable que ce dernier ne soit pas aussi affectueux qu’il pourrait l’être… Mais la question n’est pas là. Ce qu’il faut se demander, c’est : “ Quelle est la source réelle du vide affectif que je ressens ? ” Ce quelque chose est une peur. Vos peurs sont responsables de vos manques !

S’il y a un vide affectif causé par un blocage interne et que la cause profonde de celui-ci n’est pas résolue, alors peu importe la quantité d’amour reçue, elle ne sera jamais suffisante. Si les croyances qui maintiennent le vide affectif ne sont pas changées, alors on ne peut être satisfait de l’amour qu’on reçoit de son conjoint. Ce qui nous ramène à la problématique initiale : la croyance erronée que l’amour doit provenir des autres pour être valable.

Le vide affectif n’apportera pas d’amour dans votre vie. Le vide affectif produit du vide affectif. La seule chose qui puisse produire l’amour, c’est l’amour. Critiquer votre conjoint ne vous apportera pas plus d’amour; vous n’obtiendrez que des situations qui feront l’objet de plus de critiques. Faites face aux peurs qui maintiennent votre vide affectif; apprenez à vous aimer vous-même de plus en plus. Vous voulez réussir votre relation de couple ? Devenez une personne remplie d’amour et laissez-le s’exprimer dans votre vie de chaque jour.

Richard Thibodeau, auteur   Au-delà des croyances

 

Les comportements problématiques… Ça vient d’où ?

 

La plupart des gens veulent transformer un inconfort quand le comportement associé à cet inconfort devient problématique.  Mais, il ne se doute pas qu’au départ, ce comportement fut créé pour combler des besoins émotifs et affectifs.

L’histoire d’Alison en est un bel exemple…

Depuis quelques mois, après la séparation de ses parents, Alison, 6 ans, vivait d’une maison à l’autre, d’un parent à l’autre.  Au début, elle n’aimait pas cette nouvelle vie et s’ennuyait de sa mère quand elle était avec son père et vice et versa.  Mais au bout d’un certain temps, elle dut admettre que son père était plus attentionné, présent et affectueux qu’auparavant.  Elle retrouva vite son sourire.  D’autant plus, que lorsqu’elle était avec sa mère, elle aussi était plus démonstrative qu’avant la séparation.   Tout se replaçait finalement… jusqu’au jour où papa lui présenta sa nouvelle blonde !

À nouveau son univers s’écroula.  Sans trop comprendre ce qui lui arrivait, elle se rebuta à partager ce père si aimant.  Elle bouda, se fâcha, se retira, le charma, mais rien n’y faisait.

Trop jeune pour comprendre, elle vivait avec un vague à l’âme qui la suivait partout.

Un bel après-midi, pour sortir sa fille de la déprime, son père (qui ne comprenait pas non plus) invita quelques amies d’Alison à jouer à la maison.  Contente, Alison jouait avec eux.  En buvant trop rapidement du jus de pomme, elle s’étouffa.  Du coup, tous accoururent auprès d’elle… papa en tête de liste.

Voilà, c’est aussi simple que ça, se dit-elle. «  Je m’étouffe, et ceux que j’aime accourent vers moi ! »  Elle associa alors l’étouffement au bégaiement.  Elle s’efforça donc de bégayer… afin d’avoir l’attention et l’amour tant espéré.

C’est une histoire plutôt simple qui pourrait arriver dans bien des familles.

C’est la suite qui risque d’être intéressante… Alison grandit et l’année suivante, elle entre à l’école primaire.  Comme elle est nerveuse, elle bégaie.  Mais plutôt que d’attirer tout le monde pour se rassurer, certains se moquent, d’autres s’éloignent.  Elle est blessée, apeurée et le bégaiement augmente.   Avec le temps sa confiance et son estime diminuent.

En troisième année, malgré la peur d’être rejetée qu’elle ressent depuis quelque temps, elle voudrait bien arriver à parler à Hugo, ce gentil garçon à qui elle pense tout le temps.  Mais la peur est plus forte, et elle reste dans son coin.  Pour se protéger des peurs d’être jugée, rejetée et de ne pas être aimé, une gêne prend forme tout aussi forte que le bégaiement.

Adolescente, une frustration de ne pas pouvoir aller vers les autres la rend rebelle.  Cette nouvelle rebelle en elle, lui apporte un faux sentiment de solidité tout en conservant le bégaiement et la gêne.  D’ailleurs, ceux-ci justifient la partie rebelle en elle.

Adulte, le bégaiement, qui de prime abord lui apportait attention et amour, devint un vrai poison dans sa vie.

Le plus étonnant, c’est que malgré tous nos essais pour retrouver un bien-être (dans ce cas-ci ; bégaiement, gêne, rébellion), les manques demeurent.  Difficile de taire une gêne, quand celle-ci nous protège d’un jugement, d’une critique ou autre.  La gêne est donc un symptôme de quelque chose de plus profond.

Les symptômes; peurs, résistance, comportement indésirable sont des pistes à suivre pour découvrir les manques émotifs qui s’y cachent, c’est la route que l’ICB prend pour gentiment y répondre.  Quand les besoins émotionnels sont comblés, le « symptôme » perd de son importance et devient inutile.

 

Retour